France Insoumise : « Grand-Charmont, il est urgent de soutenir les enfants, les jeunes et toute la population »

La France Insoumise du Pays de Montbéliard communique :

« Évidemment, nous partageons la colère, la stupéfaction et l’incompréhension des familles du quartier des Fougères à Grand-Charmont après les saccages perpétrés par de jeunes enfants. Nous ne connaissons pas les circonstances exactes de cet événement, mais nous exprimons notre solidarité avec la population, le personnel enseignant, les agents municipaux et les élus de Grand-Charmont.

L’école de la République n’est pas seulement un symbole, elle doit être un lieu essentiel d’éveil de la conscience, de l’instruction, de la formation à la citoyenneté et un moyen d’inclusion sociale. Pour cela , elle a besoin de moyens matériels et humains : on peut peut-être aller chercher un peu d’argent dans les 100 milliards d’euros alloués aux actionnaires du CAC 40 cette année !

Apprenant que des enfants de 10 à 12 ans seraient responsables des actes commis à l’école Daniel Jeanney, nous mesurons l’étendue des dégâts sociaux provoqués par un modèle de société destructeur dont la seule finalité est l’enrichissement de quelques uns au détriment du plus grand nombre.

La députée d’extrême droite G. Grangier a très vite réagi en proposant de traquer les délinquants et de supprimer les allocations familiales aux familles (notre info »Géraldine Grangier : « Stop à la culture de l’excuse, à Grand-Charmont comme ailleurs, les parents doivent payer ! »« . Cette surenchère violente et inutile ne résout rien, bien au contraire. Nous avons vu les réactions dans la presse, et nous n’avons pas remarqué une seule analyse sur les raisons de tels agissements. Il y a toujours une racine sociale dans les comportements des enfants mais aussi des adultes. Comme lors des révoltes urbaines, on peut penser que l’école représente pour eux un lieu d’échec et d’exclusion. Voilà donc le résultat de la ronde des réformes subie par l’école de la République ! Les inégalités sociales sont facteurs d’exclusion.

Voici quelques éléments statistiques concernant Grand-Charmont et le quartier des Fougères. Par exemple, sur l’ensemble de la ville, le taux de pauvreté est de 28 %, celui du chômage est de 20,2 % (30,4% pour les 15-24 ans). Malgré le dévouement du personnel éducatif et le travail des associations du quartier, l’échec scolaire est important. Un seul médecin pour une population de plus de 2 000 habitants ! Pas de services publics ! Quel avenir pour ces gamins ? Il ne s’agit ni d’excuser, ni de justifier mais de voir cela comme un nouveau signal d’alerte qui devrait conduire tous les acteurs publics à réfléchir aux causes et non à traiter les symptômes des crises« .