Coupe budgétaire de l’Etat : l’Université de Franche-Comté exprime sa vive inquiétude

(photo Université de Franche-Comté Direction de la Communication)

Suite à la publication du décret du 21 février 2024 précisant le plan d’économie de l’Etat de 10 milliards d’euros, l’Université de Franche Comté exprime sa vive inquiétude pour l’avenir de l’enseignement supérieur et la recherche, qui se voient amputés de 904 millions d’euros :

« Avec une baisse de près de 3% de leur budget, les universités font partie des institutions les plus touchées par les mesures dans un contexte extrêmement contraint. L’effort est démesuré pour l’enseignement supérieur et la recherche. Un nouveau signal négatif est ainsi envoyé, alors que les universités souffrent déjà de forts déséquilibres budgétaires structurels qui ne sont que très partiellement voire non compensés par l’État (hausse des coûts de l’énergie, hausse du point d’indice, etc.). A titre d’exemple, pour l’Université de Franche-Comté, l’absorption de la hausse du point d’indice de juillet à décembre 2023 et la prime pouvoir d’achat, représentent une dépense supplémentaire de presque 2 millions d’euros. Pour 2024, cette dépense supplémentaire sera encore en progression de 10% et est estimée à 2,2 millions d’euros.

La jeunesse est l’avenir de notre pays, la recherche une source de progrès et de développement économique et la formation un puissant moteur d’innovation. L’Université est le lieu de ces apprentissages, de ces découvertes, de ces expérimentations. Ces économies annoncées remettent en cause le sens de son action, en compromettant le remplacement de nombreux chercheurs et enseignants-chercheurs partis à la retraite, en mettant en péril le financement de la nécessaire rénovation du patrimoine immobilier et en réduisant la dynamique de réinvestissement dans la recherche et l’innovation pédagogique. Enfin, il ne peut être envisagé de reporter la deuxième étape de la réforme des bourses pour nos étudiantes et étudiants lourdement frappés par la précarité.

L’éducation est la clé d’un futur durable et responsable, un enjeu prépondérant face aux transitions actuelles et aux vulnérabilités. L’enseignement supérieur et la recherche se hissent de façon fort malheureuse sur le podium des grands perdants. Quel message devons nous retenir ? Alors que d’immenses efforts sont demandés aux universités, ce choix politique inquiète et interroge sur l’avenir de nos institutions qui œuvrent quotidiennement pour l’excellence et le rayonnement de la France et de l’Europe« .