Le Nord Franche-Comté candidat pour « Territoires d’Industrie 2023-2027 »

(photo Google)

Après avoir été intégrées dans la première phase de Territoires d’industrie lancée en 2018 par l’Etat, les 5 intercommunalités constituant le Nord Franche-Comté décident de candidater à l’appel à candidature de l’Etat pour 2023 à 2027. Didier Klein, Vice-Président en charge de l’Economie de Pays Montbéliard Agglomération et François Cortinovis, Président de M Plus Group de Lachapelle-sous-Rougemont constitueront la gouvernance de ce programme.

La volonté collective du Nord Franche-Comté est de poursuivre les efforts et les actions pouvant renforcer le tissu industriel local (environ 120 000 emplois dont un quart dans l’industrie), confronté aux multiples enjeux du foncier économique, de la conversion à la mobilité électrique, de la transition écologique et de l’adéquation des compétences avec ses besoins. Avec 17 actions réparties dans les thèmes du foncier, de l’accompagnement des entreprises, de la transition écologique et énergétique, des compétences et de l’innovation, le pré programme élaboré durant l’été 2023 par les intercommunalités, constitue un socle équilibré de démarrage de ce nouveau programme qui sera porté par l’Agence de Développement économique Nord Franche-Comté pour le compte et avec les 5 intercommunalités.

De nouvelles actions pourront être ajoutées une fois la candidature du Nord Franche Comté validée par l’Etat qui s’appuiera sur la Région et l’ANCT pour analyser les candidatures. Les territoires retenus seront informés vers la fin du mois d’octobre 2023. Les acteurs économiques seront tous mobilisés et appelés à contribuer aux actions les concernant : entreprises, Région, EPCI, agences de développement, chambres consulaires, organismes de formation académiques et technologiques, etc.

La priorité de ce programme sera la mobilisation du foncier économique indispensable au développement des entreprises et à l’attractivité du territoire.

Territoires d’Industrie

L’initiative « Territoires d’Industrie », lancée fin 2018, s’inscrit dans une stratégie de l’Etat de reconquête industrielle et de développement des territoires. Une nouvelle phase du programme sur 2023-2027 a été annoncée par le président de la République en mai 2023. Territoires d’Industrie représente le volet territorial de la politique industrielle, qui donne carte blanche aux territoires les plus industriels du pays pour bâtir leur stratégie de reconquête industrielle. Le dispositif est justifié par : la capacité de cohésion sociale de l’industrie (un emploi industriel permet de créer 1,5 emploi indirect et 3 emplois induits dans le reste de l’économie – INSEE, 2016) et de cohésion territoriale (les communes de moins de 20 000 habitants sont les premiers destinataires des projets d’investissement étrangers, avec 40% des projets – Business France, 2023) ; l’importance des leviers territoriaux pour développer l’industrie : il n’y a pas d’industrie sans un écosystème attractif, sans compétence, sans foncier, sans infrastructure… – autant de besoins qui se construisent à l’échelle du territoire.

Le Nord Franche-Comté

Premier pôle industriel régional et second pôle économique après Dijon, le Nord Franche-Comté (Pays de Montbéliard Agglomération, Grand Belfort Communauté d’Agglomération, Communauté de communes Sud Territoire, Communauté de communes du Pays d’Héricourt, Communauté de communes des Vosges du Sud) et ses 305 000 habitants reste largement concerné par l’activité de production autour de grands noms comme Peugeot/Stellantis, Alstom et General Electric.

Malgré une désindustrialisation qui a fait baisser les effectifs salariés depuis des dizaines d’années comme partout en France, le tissu économique a su y rester dynamique. Il est aujourd’hui constitué, outre les grandes usines précitées, de centaines de PME/PMI qui fournissent les grands donneurs d’ordre mais ont également progressivement réussi à se diversifier y compris en exportant dans les domaines de la construction mécanique et la fourniture de grandes filières comme l’énergie en général, l’aéronautique ou encore la défense.

Les collectivités y ont impulsé une politique de portage foncier et immobilier distinctive avec la création et la capitalisation de plusieurs* SEM ayant permis de maintenir l’activité dans le cadre d’opérations d’aménagement ambitieuses et exemplaires. Aujourd’hui, une véritable filière hydrogène y prend progressivement corps avec l’installation de plusieurs gigafactories de fabrication d’électrolyseurs et de piles à combustible attirées par un écosystème incluant formation universitaire technologique, centres d’essai et laboratoires. Une vingtaine de startup s’y développement, majoritairement dans les domaines de l’énergie et de la transition écologique.

Didier Klein, Vice-Président de la communauté d’agglomération Pays de Montbéliard Agglomération, Professeur d’université et chercheur chez UTBM-LERMPS ICB-GMC est enseignant-chercheur au sein de l’UTBM dans le domaine de la physique, de la chimie des matériaux et de l’environnement. Didier Klein est depuis 2008 Vice-Président de la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard et PDG de la SEM PMIE qui répond aux projets immobiliers des entreprises.

François Cortinovis est Président de M-Plus Group de M-Plus Groupe à Lachapelle-sous-Rougemont. Le Groupe M-PLUS est constitué des entreprises françaises MACPLUS et MECAPLUS et de l’entreprise hongroise TOOLSTYLE. Reconnu pour son expertise et son savoir-faire dans la réalisation par usinage, chaudronnerie et soudage de pièces et de sous-ensembles complexes principalement pour le secteur de l’énergie, le groupe M-PLUS emploie près de 300 personnes pour un chiffre d’affaires consolidé de 37 M€.