L’Union Populaire du Pays de Montbéliard a rencontré les grévistes de Faurecia Siedoubs Montbéliard

L’Union Populaire du Pays de Montbéliard communique suite au mouvement de grève à Faurecia Siedoubs Montbéliard :

« Une délégation de L’Union Populaire s’est rendue auprès des salariés de Siedoubs (groupe Faurecia), entreprise spécialisée dans la fabrication de sièges de voitures, en grève car ils refusent ce qu’a proposé la direction : 2,5% de hausse de salaires et 800 € de primes. Leurs revendications sont les suivantes : 5% de hausse salariale et 3 500 € de prime de complément d’intéressement.

Les travailleurs ont débrayé mardi matin 19 avril 2022 et l’usine est à l’arrêt. Avec l’augmentation des carburants et des produits alimentaires, les salariés ne s’en sortent plus. Certains viennent de Haute-Saône, de Belfort, de Mulhouse et au lieu des 50 € par mois payés par le bus (supprimé en 2021), c’est parfois, 300 ou 400 € qu’il faut débourser pour les transports. « On va bientôt s’endetter pour venir travailler », constate, amer, un des représentants de l’intersyndicale ( CGT ,FO, CFDT) qui précise que le salaire moyen est de 1 700 € brut par mois.

La direction fait pression sur les salariés et a envoyé une lettre qui cible les élus syndicaux ou des personnes en arrêt maladie professionnelle pour signifier une amende de 1000 € sous un prétexte fallacieux. Ces lettres ont été remises au domicile des intéressés par un huissier accompagné d’un policier, ce qui revient à traiter des salariés en grève comme des délinquants. Les salariés de Siedoubs refusent, avec raison, de négocier sous la menace et mettent comme préalable à la reprise des négociations l’annulation des lettres.

Nous leur avons apporté notre soutien total car nous connaissons les difficultés croissantes que rencontrent les salariés pendant que les actionnaires se gavent (24 millions d’euros de bénéfices pour le groupe Faurecia en 2019).

Nous proposons un SMIC à 1 400 € net, ce qui entraînerait une hausse des salaires sur toute la grille. Notre programme contient un droit de préemption pour les salariés et leurs représentants syndicaux en cas de licenciement ou de fermeture d’entreprise. Nous proposons également une conditionnalité des aides publiques aux entreprises. Ainsi, les aides importantes de PMA ou de la région , notamment pour l’implantation du site de Faurecia à Allenjoie , devraient être assorties d’une clause prévoyant le maintien de l’emploi. Autre exemple, nous voulons limiter le recours à l’intérim ( 5% des salariés pour les grands groupes et 10% pour les PME). Comme mesure d’urgence, un gouvernement doit recourir au blocage des prix de première nécessité ainsi que du carburant et des énergies, seul moyen de lutter contre la spéculation« .

(source communiqué)