Martial Bourquin, Maire d’Audincourt, communique sur la grève annoncée du jeudi 13 janvier 2022 dans l’Education Nationale (notre 12/01/2022) :
« Demain, le 13 janvier, une grève historique aura lieu dans l’Éducation Nationale. Près de 75% des personnels du premier degré, depuis les enseignants jusqu’aux personnels de direction, se sont déjà déclarés solidaires de cette grève. Plus de la moitié des établissements scolaires seront fermés. C’est une mobilisation sans précédent.
La ville d’Audincourt est solidaire de ce mouvement. Nous sommes solidaires des enseignants, des personnels de l’éducation qui, depuis le début de la pandémie, assurent avec une conscience professionnelle sans faille, avec un engagement total, la continuité pédagogique, malgré les difficultés, malgré le manque d’outils et le manque de moyens. Les confinements, le travail à distance, le retour en classe avec les masques, avec des protocoles sans cesse renouvelés sont parfois contradictoires et souvent intenables.
En ce début janvier, les exigences des derniers protocoles sont le paroxysme de l’incompréhensible et de l’inexplicable. Depuis le 3 janvier, les files d’attente, dans le froid devant les pharmacies se sont allongées, laissant les parents dans la détresse. Plusieurs tests par semaine étaient exigés pour les enfants. C’était impossible. Hier, le protocole a été allégé, en plein cœur de la 5ème vague, alors que les contaminations sont de plus en plus nombreuses. C’est désormais la question de la sécurité des agents et des enfants qui se pose.
Depuis près de deux ans, le gouvernement gère la crise à coup de communication sans se soucier des conséquences réelles de ses annonces. Du jour au lendemain, toujours dans l’urgence, ce sont les communes, les enseignants, les agents, les personnels de direction, qui doivent mettre en œuvre sur le terrain une politique qui vient d’en haut. Ils apprennent dans la presse les mesures édictées par le ministre qui ment sur les moyens disponibles.
Non, les enseignants n’ont pas de masque FFP2. Non, les villes ne peuvent pas mettre en place des capteurs de CO2 dans les écoles en un claquement de doigt. Non, les protocoles de distanciation, le port du masque pour les tout-petits ne sont pas des choses évidentes et faciles à appliquer. Non, les remplacements des professeurs absents ne se font pas dans de bonnes conditions : ce n’était pas le cas en temps normal, comment cela pourrait-il l’être quand l’épidémie est galopante et que beaucoup sont malades ?
Pour toutes ces raisons, pour tous les efforts consentis par les collectivités et par les fonctionnaires depuis le début de la crise sanitaire, pour protester contre le mépris d’un ministre qui rétorque « qu’on ne fait pas grève contre un virus » alors que c’est sa gestion de la crise qui est en cause, nous soutenons la grève du 13 janvier 2022. Nous serons aux côtés des manifestants demain à 14 heures devant l’Inspection académique à Montbéliard, avec nos écharpes« .
(source communiqué)
