Mesures de prévention liées au passage au niveau élevé du risque Influenza aviaire dans le Doubs

Préfecture du Doubs de Besançon (photo ToutMontbeliard.com)

Une évolution très préoccupante de la situation au regard du risque de propagation de l’Influenza aviaire est actuellement observée au sein de l’union européenne. Depuis le début du mois d’août 2021, 130 cas ou foyers d’Influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe, notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique, dont trois foyers dans des élevages allemands. Dans le même temps, la claustration de tous les élevages professionnels a été décidée aux Pays-Bas à la suite de la détection d’un foyer dans un élevage de poules pondeuses. En Italie, six foyers ont été détectés dans des élevages de dindes de chair dans la région de Vérone depuis le 19 octobre 2021.

Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, la France est en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées ont été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne en septembre dernier. Ces contaminations avaient été confirmées le 14 septembre 2021 (Aisne), le 9 septembre 2021 et le 13 septembre 2021 (Ardennes). Les animaux ont été abattus et la surveillance effectuée autour de ces basses-cours n’a pas révélé de diffusion du virus. Des cygnes ont été trouvés infectés par le virus de l’Influenza aviaire le 12 novembre 2021 (limite Meuse et Meurthe et Moselle). Une zone de contrôle temporaire (ZCT) comportant 22 communes a été mise en place.

L’emballement de la dynamique d’infection dans les couloirs de migration justifie l’élévation du niveau de risque et les mesures de prévention prévues par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016 dans tout le territoire métropolitain.

Par conséquent le niveau de risque Influenza aviaire a été élevé de « modéré » à « élevé » sur tout le territoire national par arrêté ministériel en date du 4 novembre 2021.

Les mesures suivantes sont rendues obligatoires sur le territoire de toutes les communes : mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et claustration ou mise sous filet des basses-cours ; interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés ; conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants ; les mesures de confinement dans les basses-cours permettent d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages. Aucune dérogation n’est possible. Toute mortalité anormale en élevage professionnel ou non doit être signalée à un vétérinaire sanitaire ou à la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP).

En complément de ces mesures, la vigilance est renforcée sur la surveillance de la mortalité en avifaune. Toute découverte d’un oiseau d’eau trouvé mort (cygne, canard sauvage, poule d’eau…) ou de mortalités groupées d’oiseaux sauvages correspondant à la découverte d’au moins 3 cadavres d’oiseaux d’une ou plusieurs espèces sur un même site (sur un rayon d’environ 500m) et sur un laps de temps maximal d’une semaine doit être déclarée au service départemental de l’office français de la biodiversité ou à la fédération départementale des chasseurs pour prise en charge.

Ces mesures de prévention sont essentielles pour protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination qui aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d’animaux vivants et de viandes de volailles.

infos > www.agriculture.gouv.fr

(source communiqué)