Lutte contre la précarité menstruelle : générosité et solidarité à l’université

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / tonjung)

Une collecte de produits menstruels a été lancée le 11 mars 2021 auprès des étudiants et du personnel de l’Université de Franche-Comté et de l’Université de Bourgogne. En trois semaines, ce sont plus de 3 000 produits qui ont été récoltés. Un élan de solidarité et de générosité à saluer.

Pour lutter contre la précarité menstruelle des étudiantes, l’Université de Franche-Comté et l’université de Bourgogne se sont associées à la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) pour collecter des dons de produits menstruels. La collecte s’est organisée sur une grande majorité des campus des deux universités. Des boîtes de collectes prêtées par l’association Le Zonta étaient présentes à Besançon, Belfort, Montbéliard, Vesoul et Dijon. « Les étudiantes étant majoritairement touchées par cette problématique de la précarité menstruelle, déployer ces dons sur des points de distribution irriguant l’ensemble des pôles universitaires BFC est apparue nécessaire et prioritaire« , explique Caroline Terrand, Directrice déléguée aux droits des femmes et à l’égalité femmes/hommes.

Le personnel et les étudiants des deux universités ont accueilli l’initiative avec enthousiasme, comme en témoigne ce jeune étudiant en première année de licence : « C’est une collecte extrêmement utile, non seulement parce que certaines étudiantes en ont besoin, mais aussi parce que c’est un sujet auquel on ne songe pas spontanément, cette sensibilisation est importante« . « Lutter contre la précarité menstruelle est un enjeu non seulement de santé, mais également de solidarité. Les actions de collecte visent à permettre aux étudiantes de retrouver la possibilité de se concentrer sur leurs études et leur réussite. C’est une question de dignité et d’égalité des chances« , affirme Bassir Amiri, Vice-Président Egalité, Laïcité & Prévention des discriminations de l’Université de Franche-Comté. « Les étudiantes en situation de précarité ne devraient pas faire des choix entre se nourrir ou se fournir en protections hygiéniques. La crise sanitaire n’a fait qu’augmenter la précarité de ces jeunes femmes« , ajoutent Vanessa David-Vaizant et Walter Jean-Baptiste, chargés de mission Solidarité, Campus Inclusif, Action Sociale et Handicap à l’université de Bourgogne.

Cette action s’inscrit dans une démarche de sensibilisation à l’égalité femmes – hommes et de lutte contre la précarité étudiante, portée avec prévenance par les deux universités et la DRDFE.

(source Université de Franche-Comté)