Abakar, guinéen du Pays de Montbéliard, conduit en centre de rétention

Abakar Gassama (photo change.org)

Abakar Gassama, jeune cuisinier guinéen menacé d’expulsion a été informé le vendredi 29 janvier 2021 d’un durcissement de ses obligations de pointage à la Gendarmerie de Bethoncourt qui devenaient quotidiennes à 14h00 à partir du lundi 1er février 2021 (notre info du 29/01/2021). Le Comité pour Abakar a dénoncé cette mesure, qui intervenait le jour où sa situation avait été dévoilée dans la presse, et qui rendait impossible la poursuite de sa scolarité, et de son stage en cours. « Était-il nécessaire de mobiliser chaque jour des gendarmes pour recevoir et faire signer un gosse à l’heure où il devrait être à l’école ?« , s’indigne le comité de soutien qui a appelé à accompagner Abakar ce lundi 1er février 2021 à 14h00, et a fait intervenir une avocate.

D’abord un soulagement

Selon le Comité de soutien d’Abakar : « Ce lundi, les autorités évoquent un « malentendu ». La modification de pointage prévue le 1er février a été annulée le matin même. Pour la suite, on en revient au régime précédent avec un pointage 3 fois par semaine entre 16h30 et 18h00« . Le Comité se réjouissait de cette mesure de bon sens : « Nous remercions toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour empêcher cette nouvelle dégradation des conditions de vie d’Abakar et qui ont permis ce rétropédalage. Nous espérons aussi que l’ordre fait à Abakar de quitter le territoire est aussi un « malentendu », la Cour de Justice de l’Union Européenne, ayant rappelé dans un arrêt du 14 janvier dernier que le renvoi, à leur majorité, d’ex-mineurs non accompagnés, n’est possible que si un accueil adapté est possible dans leur pays d’origine« .

Finalement embarqué

Quelques heures plus tard, toujours dans la journée du lundi 1er février 2021, retournement de situation : Abakar a été embarqué au moment de son pointage à Bethoncourt dans un fourgon direction le centre de rétention de Metz.

(source Comité pour Abakar)