Indice ATMO : l’information sur la qualité de l’air évolue

(photos ATMO Bourgogne-Franche-Comté)

En réponse à la demande du public, le Ministère de l’Environnement développait au début des années 2000 un outil d’information du public sur la pollution atmosphérique, notamment à destination des agglomérations urbaines. Cet indice de qualité de l’air, aussi appelé indice Atmo, traduisait sur une échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais), l’état de la qualité de l’air au regard des concentrations de 4 polluants : dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3), dioxyde de soufre (SO2) et particules PM10 à discrétion de l’organisme en charge de diffuser cette information

Hormis un ajustement d’échelle, l’indice ATMO n’a guère évolué depuis sa création. Ces dernières années, les citoyens expriment le besoin de plus en plus fort d’une information plus complète, en tout point du territoire, sur la qualité de l’air et ses impacts sur la santé. Les évolutions des techniques de communication permettent aussi de fournir une information personnalisée et géolocalisée. La révision de l’indice a donc été pensée au regard de cet enjeu sociétal de santé publique. Parmi les évolutions majeures : intégration d’un nouveau polluant réglementé, les particules PM2,5 ; nouvelle échelle, le niveau « très bon » disparaît et le niveau « extrêmement mauvais » apparaît ; information à différentes échelles, de la géolocalisation à chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sur l’ensemble du territoire, y compris outre-mer. Le nouvel indice de qualité de l’air et son mode de calcul sont définis par l’arrêté du 10 juillet 2020 relatif à l’indice de qualité de l’air ambiant, dont les dispositions s’appliqueront à compter du 1er janvier 2021.

5 polluants pris en compte

L’indice ATMO est déterminé chaque jour à partir des concentrations de 5 polluants atmosphériques : les particules très fines (PM2,5), les particules fines (PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2). A partir des données issues de la modélisation de la qualité de l’air, corrigées à partir des données d’observation des stations de fond implantées dans les différentes agglomérations de la région,, un qualificatif est donné pour chaque polluant en fonction des concentrations mesurées (voir tableau ci-dessous). Le qualificatif de l’indice ATMO retenu correspond au qualificatif le plus pénalisant des 5 polluants considérés (pour le jour donné et la zone géographique considérée).

Adapté aux situations « de fond »

Cet indice, construit comme une déclinaison de l’indice européen, donne une information synthétique sur la pollution atmosphérique quotidienne pour toutes les communes de la région. Il fournit une représentation simplifiée de la qualité de l’air quotidienne en situation « de fond », c’est-à-dire éloignée des sources spécifiques de pollution comme les axes de trafic routier ou les industries, par exemple. Obtenu sur la base de prévisions journalières, résultat d’un calcul des données des stations et d’une modélisation, l’indice ATMO peut compter une marge d’incertitude, à l’image des bulletins météorologiques. Le changement d’échelle associé au nouvel indice ATMO donnera inévitablement une représentation différente de la qualité de l’air. Le changement de méthode de calcul, la prise en compte des particules fines PM2,5 et les ajustements de seuils permettront de mieux décrire la qualité de l’air, ce qui pourra apparaître comme une augmentation du nombre de jours avec une qualité de l’air « moyenne », « dégradée », « mauvaise » ou « très mauvaise ». Cela ne résultera pas d’une dégradation de la qualité de l’air, d’autant plus que celle-ci tend à s’améliorer depuis une vingtaine d’années. Le nouvel indice ATMO n’a pas vocation à être un outil de gestion des pics de pollution. Conçu pour apporter une information quotidienne sur l’état de la qualité de l’air, il n’est pas prévu pour déclencher les dispositifs préfectoraux d’information, de recommandation et d’alerte. En outre, la qualité de l’air pourra être qualifiée de « mauvaise » sans pour autant qu’un dispositif préfectoral en lien avec un pic de pollution ne soit déployé.

L’information pour tous, partout

A l’instar de ce qui est fait actuellement, ATMO Bourgogne-Franche-Comté diffusera ce nouvel indicateur journalier de la qualité de l’air au travers de différents canaux. La page d’accueil du site www.atmo-bfc.org permet d’afficher les cartes de qualité de l’air pour hier, aujourd’hui et demain. L’utilisateur souhaitant accéder à une analyse plus fine de la situation a la possibilité de zoomer sur la carte régionale, afficher les indices ou concentrations de polluants, voire d’accéder à la qualité de l’air de sa commune. Les prévisions de la qualité de l’air sont élaborées pour le jour J ainsi que pour le lendemain, et retranscrites dans un bulletin diffusé gratuitement par mail à toute personne qui en a fait la demande. Sur une initiative d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, Atmo BFC a développé l’appli smartphone Air to Go. Disponible gratuitement, elle permet aux piétons et cyclistes d’allier mobilité et bien-être, en leur proposant différentes fonctionnalités comme les données quotidiennes à l’échelle de la rue, l’alerte en cas de traversée d’une zone polluée, la sélection d’itinéraires en fonction de la qualité de l’air des lieux traversés.

infos > www.atmo-bfc.org

(source ATMO BFC)