Réquisitions masques Coronavirus : l’indignation et la colère de la Présidente du Département du Doubs

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / rcfotostock)

A deux reprises, jeudi 2 avril 2020 et dimanche 5 avril 2020, l’Etat a procédé à la réquisition, manu militari, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, des masques de protection en provenance de Chine destinés aux départements de Bourgogne-Franche-Comté. Ainsi, les deux millions de masques commandés par la Région Bourgogne-Franche-Comté et les commandes propres des Conseils départementaux, dont celui du Doubs, ne pourront être à ce jour distribués aux établissements et aux services qui prennent en charge les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, c’est-à-dire les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), les EHPAD et les foyers d’hébergement et de vie pour personnes handicapées. « Depuis le début de la crise, j’ai souhaité que le Département du Doubs soit complétement mobilisé aux côtés des établissements et services qui prennent en charge les personnes les plus fragiles. Le Département s’est organisé pour identifier les besoins des établissements et services relevant de sa compétence pour établir une méthode de répartition équitable entre les différents gestionnaires et pour assurer la logistique de la répartition des équipements de protection. En dépit d’alertes répétées auprès des services de l’Etat et de l’Agence régionale de santé (ARS), je constate aujourd’hui avec colère les décisions prises par l’Etat pour la répartition des masques : elles ne permettent ni de répondre aux besoins ni aux recommandations nationales sur la protection des personnes les plus fragiles et des professionnels qui les accompagnent. Je suis consciente de la gravité de la situation sanitaire du Grand Est, je témoigne mon respect et mon admiration aux personnels soignants des hôpitaux. Mais, au regard de la situation tout aussi critique du Doubs, je déplore l’oubli et le désarroi de milliers d’autres intervenants de notre département dépourvus de protection. J’attends de l’Etat une équité de traitement à raison de la réalité des besoins« , déclare Christine Bouquin, Présidente du Département du Doubs.