Martial Bourquin : réquisition d’entreprises en vue de fabrication en masse de masques de protection

(photo "Aimer Audincourt")

Martial Bourquin, Sénateur du Doubs, a adressé un courrier à Edouard Philippe, Premier Ministre :

« (…) Je suis alerté par de nombreux professionnels de santé en Bourgogne Franche Comté au sujet du manque de masques. Je sais que d’autres régions sont dans la même situation. En effet, des médecins généralistes, ambulanciers et infirmiers libéraux me disent qu’il leur est impossible de se fournir des masques alors qu’ils sont en première ligne et sont en contact direct avec des malades. Les soignants chargés des soins à domicile affirment qu’à partir de dimanche, ils seront contraints de stopper leurs visites faute de masques. Ce pourrait être une catastrophe qui s’annonce. Le Président de la République et le Ministre de la Santé ont affirmé à plusieurs reprises qu’un stock de masques avait été réservé et que les professionnels de santé seraient livrés. Or, à ce jour, cela a été fait en trop petite quantité. Nous avons besoin de stocks beaucoup plus importants pour faire face à cette épidémie de masse. Je rappelle que selon les consignes, les malades, en plus des personnels de santé, mais aussi tous les professionnels en contact avec du public doivent être en mesure de se protéger avec des masques or il est impossible de s’en procurer. Ceux qui travaillent sont encore nombreux : grande distribution, logistique, industrie, bâtiment, banques, douaniers, postiers, aides à domiciles… Ces Français sont les grands oubliés. Monsieur le Premier Ministre, je vous demande d’agir rapidement pour éviter l’aggravation de cette crise sanitaire, alors que le pic épidémique n’est certainement pas atteint. Je vous demande de bien vouloir procéder à la réquisition d’entreprises afin de fabriquer des masques en quantité suffisante, d’autres alternatives peuvent être trouvées comme des fabrications de masques par des associations et des entreprises de textile. L’absence de masques en quantité suffisante met en danger les soignants mais aussi les patients (…) ».