90% des jeunes de 17 ans ont déjà expérimenté l’alcool en Bourgogne-Franche-Comté

Photo d'illustration (photo Adobe Stock / s_l)

Santé publique France publie des données relatives à l’alcool pour la 1ère fois au niveau régional. En Bourgogne-Franche-Comté, la prévalence de la consommation quotidienne d’alcool est proche de la moyenne française. Près de 4 adultes sur 10, âgés de 18 à 75 ans, consomment de l’alcool au moins une fois par semaine et près de 1 sur 10 tous les jours ; cela concerne principalement les plus âgés et les hommes. La situation est également inquiétante chez jeunes puisque près de 90% des jeunes de 17 ans ont déjà expérimenté l’alcool en Bourgogne-Franche-Comté, prévalence significativement plus élevée que la moyenne de France métropolitaine. Les jeunes consomment moins souvent de l’alcool, mais en quantités plus importantes que les plus âgés, lorsqu’ils le font. Ainsi, en 2017, près de 20% avaient connu des alcoolisations ponctuelles importantes répétées, au moins 3 dans le mois).

La consommation d’alcool a des conséquences sanitaires et constitue un facteur de risque connu de nombreux cancers dont les cancers des voies aérodigestives supérieures (lèvres, bouche, pharynx), de l’œsophage et du larynx. En Bourgogne-Franche-Comté, chez les femmes, l’incidence et la mortalité du cancer de l’œsophage et la mortalité du cancer du larynx sont significativement plus bas que la moyenne de France métropolitaine. Il est nécessaire en France, donc en Bourgogne-Franche-Comté, de réduire la consommation d’alcool pour en limiter les risques sanitaires et les dommages sociaux. En Bourgogne-Franche-Comté, la prévalence de la consommation d’alcool dans l’année est restée stable depuis 2000 (de 90 % en 2000 à 86 % en 2017) et ce chez les hommes comme chez les femmes, et en 2017 les personnes ayant déclaré avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois buvaient en moyenne 5 verres par semaine. Il s’agit pourtant de concilier le fait que la consommation occasionnelle d’alcool est, pour une majorité de Français, synonyme de plaisir et de convivialité alors que ces usages sont à l’origine d’une forte morbidité et mortalité dans notre pays.

(texte Santé publique France)