Habitat 25 fête ses 100 ans

Photo d'illustration (photo Burst/Dan Gold)

Habitat 25, l’Office public de l’habitat du département du Doubs, a fêté son centenaire le jeudi 12 septembre 2019 à la Saline Royale à Arc-et-Senans, premier site industriel inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. L’occasion d’inviter ses 200 collaborateurs à un moment de convivialité avec notamment l’organisation d’un escape game, une visite commentée de la Saline, joyau du XVIIIe siècle, ainsi qu’une pièce de théâtre sur le thème de l’engagement des salariés d’Habitat 25 pour le logement de tous. Habitat 25 a également tenu à inviter tous ses partenaires à cette journée d’anniversaire qui présente notamment une rétrospective d’Habitat 25 à travers l’évolution du quartier des Pareuses à Pontarlier et le parcours singulier d’un locataire.

Pour Christine Bouquin, Présidente d’Habitat 25 et Présidente du Département du Doubs : « Habitat 25 s’efforce de promouvoir l’équilibre social des territoires. C’est un véritable outil d’aménagement du territoire. L’office est un partenaire précieux des collectivités locales, et plus spécifiquement du Département du Doubs« . Christine Bouquin a participé à une table ronde sur l’évolution du logement social aux côtés de Anne Schwerdorffer, Directrice de L’Union sociale pour l’habitat de Franche-Comté, de Bernard Streit, Président Directeur Général de VIPP400 et de Nicole Dahan, Présidente de l’ADDSEA. Jean-Louis Dumont, Président de l’Union Sociale pour l’Habitat, était également présent pour apporter son point de vue sur le logement social en France. Pour Jean-Luc Labourey, Directeur Général d’Habitat 25 : « Avec ses 200 agents et près de 10 000 logements, Habitat 25 est l’allié indispensable pour les habitants du Doubs qui bénéficient d’une offre de logements qualitative et bien entretenue. Engagé dans une démarche de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), Habitat 25 relève aussi le défi de contribuer à une économie durable pour son territoire« .

Comment Habitat 25 a évolué en 100 ans ?

A l’origine de l’habitat social, il s’agissait de sortir des familles de logements insalubres pour les loger convenablement sans risque pour leur santé et leur sécurité. Pour rappel, l’état des logements français en matière d’hygiène était critique dans l’après-guerre. A l’époque, seuls un quart des logements disposaient de WC intérieurs, 10 % d’une baignoire ou d’une douche. Désormais, les logements français bénéficient quasiment tous d’un confort sanitaire de base. Le logement social apporte alors davantage une solution à la précarité économique de certaines personnes, qui sont également parfois isolées socialement. Si les premiers logements sociaux étaient peuplés principalement de familles ouvrières avec des enfants, désormais, les demandes tendent vers les familles monoparentales (35,4%) ou les personnes seules (33,2%). Les couples avec enfants représentent moins de 20% des personnes logées par Habitat 25. Cette tendance est à mettre en corrélation avec la taille des ménages français qui se réduit d’année en année. Mais le phénomène est largement accentué pour le logement social.

Les logements eux-mêmes évoluent. La première mission d’Habitat 25 est de développer et de réhabiliter son parc de logements, en veillant à s’adapter aux besoins et aux ressources des ménages du département, aux attentes de collectivités, dans un esprit de partenariats avec les associations et les services sociaux. C’est ainsi que l’Office a adopté le Plan Stratégique de Patrimoine 2017 -2026 qui vise la construction de 815 logements et la réhabilitation de 2313 logements d’ici 2027. Habitat 25 s’engage en outre à proposer une offre adaptée aux séniors et aux personnes à mobilité réduite, en créant une classification adéquate en fonction de l’accessibilité, l’adaptation des logements… Sur la période 2017-2019, Habitat 25 a développé une offre nouvelle de 327 logements et réhabilité 390 logements. L’office prend également en compte la performance énergétique des logements pour limiter la facture énergétique des occupants et réduire l’empreinte environnementale. En 2019, 35% des logements du parc Habitat 25 sont classé A, B ou C. C’est 12 points de plus qu’en 2016. 100% des logements neufs ou réhabilités en 2018 et 2019 ont fait l’objet d’une certification environnementale.

Rétrospective : 100 ans d’habitat social dans le Doubs

1919 : Création de l’office public d’habitations à bon marché du Doubs dans un contexte de mal logement. Accéder à un logement social, c’est accéder à un logement sain, équipé de sanitaires. Il s’adresse principalement aux familles ouvrières. Dans l’entre-deux guerre, Habitat 25 construit des pavillons qui s’inspirent des Cités Jardins d’Henri Sellier.

1945 – 1977 : La reconstruction et les trente glorieuses. Après la guerre, 45% des logements sont surpeuplés et 10% de la population vit dans des locaux totalement insalubres. Le confort est plus que rudimentaire : 90% de la population n’a ni baignoire ni douche, 80% pas de WC intérieurs et 48% pas d’eau courante. L’hiver 1954 est particulièrement rigoureux. L’Abbé Pierre lance son appel à la radio le 1er février 1954. 1950, les HBM deviennent des Habitations à Loyer Modéré (HLM). L’Office construit en moyenne 100 logements par an, dans les années 1950, puis 300 par an dans les années 1960. L’accélération de l’exode rural, l’arrivée des rapatriées d’Algérie, l’immigration et le baby-boom accroissent les besoins C’est l’époque des grands ensembles, le quartier de Planoise à Besançon ou de la Petite Hollande à Montbéliard. 1977 : 2ème choc pétrolier.

1977-1995 : Réhabiliter les quartiers. Les grands ensembles des années 1960 cumulent des difficultés : quartiers excentrés, concentration de population en difficulté, dégradation du bâti, construit à la hâte pour répondre aux besoins urgents. Dans les années 1980, le rythme des constructions de l’Office baisse. Désormais, l’effort porte sur l’amélioration du parc existant.

Les années 2000 : Renouvellement urbain et développement durable. Lancement des opérations de renouvellement urbain qui vise à modifier en profondeur les quartiers par la démolition et la réhabilitation de bâtiment ainsi que le développement d’une offre en accession à la propriété au sein des quartiers. Habitat 25 initie une démarche qualité puis RSE. Aujourd’hui, toutes les opérations de construction et de réhabilitation font l’objet d’une certification environnementale.

(texte Habitat 25)