Léger rebond de l’emploi au 1er trimestre 2019 en Bourgogne-Franche-Comté

(photo d'illustration)

Au premier trimestre 2019, la Bourgogne-Franche-Comté compte 970 200 salariés. Après avoir stabilisé ses effectifs au trimestre dernier, l’emploi salarié est en légère progression de 0,1% en Bourgogne-Franche-Comté, ce qui n’était pas arrivé depuis fin 2017. Ce regain tient notamment à la hausse de 0,2% de l’emploi salarié privé, une première depuis un an. À l’opposé, l’emploi public recule à nouveau de 0,3% : la stabilisation du trimestre dernier n’aura été que ponctuelle. La situation demeure plus favorable au niveau national, où l’emploi salarié augmente de 0,4% au premier trimestre 2019. Comme au niveau régional, c’est le privé qui porte la hausse, en progression de 0,5 %, tandis que le public est stable.

35 500 personnes résident en Bourgogne-Franche-Comté tout en occupant un emploi en Suisse. Pour ce quatrième trimestre de hausse consécutif, la progression du nombre de frontaliers est moins marquée : +0,7%. La hausse ne semble pas être enrayée par l’application par la Suisse, depuis début juillet 2018, de la loi dite de « préférence indigène » privilégiant l’embauche de résidents en Suisse dans les secteurs affichant un taux de chômage supérieur à 8% comme le bâtiment, l’horlogerie et la restauration.

Progression dans la construction et le tertiaire marchand hors intérim

La reprise amorcée au dernier trimestre se confirme dans la construction (+0,6%), les services marchands hors intérim (+0,1%) et le commerce (+0,1%), soit respectivement 310, 220 et 160 emplois supplémentaires. Dans les services marchands, les gains d’emplois les plus prononcés, avec une hausse de 0,9% ce trimestre, sont dans l’hébergement-restauration qui progresse même de 2,1% sur un an. Dans l’industrie, le repli de l’emploi salarié continue avec une perte de 330 emplois ce trimestre et de 1 000 sur un an. L’agroalimentaire est le seul secteur de l’industrie à gagner des emplois avec 1,1% ce trimestre et 0,8% sur un an. Le tertiaire non marchand est en recul de 0,2%, soit près de 800 emplois en moins. Au niveau national, l’emploi progresse dans tous les secteurs d’activité ce trimestre et l’évolution est à chaque fois plus favorable qu’en Bourgogne-Franche-Comté, hormis pour l’intérim qui augmente davantage dans la région.

Net rebond de l’intérim

En Bourgogne-France-Comté, l’intérim progresse de 3,1 % ce trimestre après une année 2018 de recul ininterrompu. Ainsi, si la région, au premier trimestre 2019, compte 1 200 intérimaires de plus qu’au trimestre précédent, elle en perd tout de même 2 500 sur un an (figure 3).
Dans la région, le recours à l’intérim progresse dans l’ensemble des grands secteurs d’activité, à l’exception du tertiaire non marchand. Il se redresse après plusieurs trimestres de baisse dans l’industrie et la construction. Il poursuit sa progression dans le tertiaire marchand.

Des gains d’emplois dans quasiment tous les départements de la région

Au premier trimestre 2019, l’emploi salarié est en hausse dans cinq des huit départements de la région, hausse comprise entre 0,1% dans le Doubs et 0,3% dans le Jura. Cette dynamique est portée plus particulièrement par l’intérim, en croissance de 6,5% en Haute-Saône et de 6% en Saône-et-Loire. La Côte-d’Or et le Jura bénéficient également de hausses dans l’industrie et dans la construction. L’emploi reste relativement stable dans la Nièvre et dans l’Yonne. Il se replie de 0,5% dans le Territoire de Belfort en raison notamment de pertes dans l’industrie et l’intérim.

Stabilité du taux de chômage

En Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage est stable au premier trimestre 2019, alors qu’il baisse de 0,1 point en France. Il demeure cependant plus bas dans la région qu’au niveau national, 7,5% contre 8,7%. La Bourgogne-Franche-Comté reste au troisième rang des régions les moins touchées par le chômage, à égalité avec Auvergne-Rhône-Alpes et derrière les Pays de la Loire et la Bretagne.
Le Jura est le département de Bourgogne-Franche-Comté où le taux de chômage est le plus faible, 6,2%. À l’inverse, c’est dans le Territoire de Belfort qu’il est le plus élevé, 9%. Ce trimestre, le chômage diminue de 0,1 point dans ces deux départements alors qu’il est stable dans les autres départements de la région, à l’exception de la Haute-Saône où il augmente de 0,1 point. Sur un an, le chômage baisse dans sept départements, en particulier dans l’Yonne, la Nièvre et en Côte-d’Or. Il est stable dans le Territoire de Belfort.

La baisse des permis de construire commence à se répercuter sur les mises en chantier

Le nombre de permis accordés continue de diminuer dans la région comme au niveau national. En un an, 11 000 logements ont été autorisés à la construction en Bourgogne-Franche-Comté, soit 8% de moins qu’un an auparavant, une baisse comparable à celle de 9% en France. Le nombre de permis de construire recule dans la plupart des départements de la région, et particulièrement dans l’Yonne. Seuls le Territoire de Belfort et la Nièvre font exception. La baisse des autorisations de construire dans la région commence à se répercuter sur les mises en chantier. Ainsi, le nombre de logements commencés sur un an décroît de 2% par rapport à l’année précédente. La baisse est plus forte à l’échelle nationale : -4%. À l’échelle départementale, la situation est très contrastée. Les mises en chantier progressent légèrement en Saône-et-Loire, dans le Doubs et la Côte-d’Or, et plus fortement dans le Territoire de Belfort. Elles diminuent dans les quatre autres départements de la région, et particulièrement dans la Nièvre.

Recul de la fréquentation des hôtels

La fréquentation hôtelière est plus faible que l’année précédente. La Bourgogne-Franche-Comté enregistre 1 319 000 nuitées au premier trimestre 2019, soit 3% de moins qu’un an auparavant. Au niveau national, la baisse est moins marquée : -1%. Dans la région, tourisme de loisirs et nuitées d’affaires reculent conjointement. La baisse de la fréquentation concerne à la fois la clientèle française et la clientèle étrangère. Les nuitées des clientèles résidant en Chine, en Belgique ou au Royaume-Uni, qui sont les plus nombreuses, chutent fortement.

Hausse des créations de micro-entreprises

Au premier trimestre 2019, 5 440 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté, soit 10% de plus qu’au trimestre précédent. Cette hausse est un peu plus marquée qu’au niveau national : +8%. À l’inverse du trimestre précédent, la hausse dans la région s’explique par la progression de 25% des créations de micro-entreprises. Les créations d’entreprises « classiques » reculent en revanche de 2%. À l’échelle nationale, entreprises « classiques » comme micro-entreprises sont en hausse.

Stabilité des défaillances d’entreprises

Les défaillances d’entreprises enregistrées en Bourgogne-Franche-Comté sur un an sont relativement stables par rapport à l’année précédente alors qu’elles augmentent au niveau national. Dans la région, les défaillances reculent dans le commerce mais sont en hausse dans les activités de services.