Martial Bourquin : « suppression de postes à la DGFIP, premier renoncement du Grand Débat ? »

Martial Bourquin, Sénateur du Doubs (photo Facebook Martial Bourquin)

Martial Bourquin, Sénateur du Doubs, s’exprime sur les suppressions de postes à la DGFIP (Direction Général des FInances Publiques) :

« J’ai interpellé le Ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, à travers une question écrite au sujet de la réorganisation territoriale de la Direction Générale des Finances publiques (DGFiP). Le projet de loi de finances a une nouvelle fois annoncé la suppression de postes dans la fonction publique. Et ce sont les finances publiques qui seront les plus touchées avec notamment près de 2 130 emplois qui devraient disparaître au sein de la DGFiP en 2019, entre 15 000 et 20 000 d’ici 2024. Comme le prévoit une note interne publiée par le syndicat Solidaires intitulée « Bâtir un nouveau réseau », la suppression des postes va se traduire par un désengagement structurel au sein des territoires. Ainsi, les services des impôts d’entreprises seront réduits à un par département Il est également prévu de pousser les particuliers à faire le maximum de démarches en ligne en mettant l’accent sur la dématérialisation et le numérique mais en ignorant la réalité des territoires ruraux et des villes moyennes.

Aujourd’hui, les citoyens nous demandent plus que jamais des services publics de proximité et effectifs. Le Gouvernement semblait tenir compte de ces revendications et avait pris des engagements dans le cadre du Grand débat national. En effet, lors du son déplacement à Grand Bourgtheroulde, le Président de la République avait déclaré : « Il faut ramener des fonctionnaires sur le terrain, au plus près des centres de décision. Nous avons perdu des fonctionnaires de guichets… capables de trouver des solutions et nous avons gardé des fonctionnaires de circulaires ». Et pourtant, le Gouvernement semble persister dans ce projet de suppressions de postes au sein de nos territoires qui est en totale contradiction avec les aspirations des Français.

J’appelle donc les élus locaux à se mobiliser contre de telles décisions qui risquent de conduire à une désertions des services publics dans nos territoires« .