Élections municipales 2020 à Etouvans : Nicolas Pacquot candidat

Nicolas Pacquot, actuel Maire d’Etouvans, sera candidat a sa propre succession lors des Elections municipales de 2020, a-t-il annoncé lors de ses vœux aux habitants :

« Projet éolien, nouveau périscolaire, maison d’assistantes maternelles, réfection de la rue du monument, étude de la réhabilitation de la rue de l’église, urbanisation du centre-bourg… autant de projets qui devraient rendre cette année 2019 intense, tous des nouveaux projets qui n’étaient pas dans nos promesses de campagnes qui elles, avaient été réalisées en moins de 4 ans de mandat… Tout cela ne serait pas possible sans l’implication et l’énergie de l’équipe municipale. Je remercie chacun de mes adjoints et conseillers qui m’aident au quotidien et me font confiance.

Depuis quelques jours, nos dirigeants semblent redécouvrir qu’il existe des maires dans ce pays. Tant mieux. Ce job de maire, si souvent exaltant… Etre maire, c’est travailler en équipe, c’est aussi être ancré dans son territoire, c’est être en première ligne, c’est connaître les difficultés de ceux qui en éprouvent et essayer d’y remédier, c’est agir au quotidien tout en ayant une vision pour l’avenir, c’est rendre service, écouter, entendre, être empathique, être réactif. Et c’est avant tout aimer les gens. Un maire n’est plus celui qui se fait élire sur un beau projet, qu’il appliquera ou pas d’ailleurs. Dans l’opinion, il n’est plus le détenteur exclusif de l’intérêt général. Cerné de contraintes, il n’est plus non plus le bâtisseur d’antan. Le maire devient l’animateur de la politique locale du compromis. Albert Einstein disait : « La logique vous conduira d’un point A à un point B, l’imagination et l’audace vous conduiront où vous le désirez ». Agir pour ne pas subir. Innover pour ne pas sombrer. C’est ce que nous nous attachons à faire à Etouvans, vous l’avez sans doute noté. Nos projets sont cohérents et toutes nos réalisations ont la même finalité : proposer des services, développer le bien-vivre ensemble et rendre la commune attrayante, sans extravagance, en améliorant l’existant. Il en va de l’intérêt de tous et c’est à ce prix que nous pourrons conserver notre école, nos services et stabiliser notre population.

Le job de maire peut aussi parfois être ingrat, mes collègues ne me contrediront certainement pas. Sans langue de bois, nous sommes responsables de beaucoup de choses, sans en avoir toujours les moyens et encore moins le mode d’emploi. L’Etat nous demande toujours plus, normes, sécurité, périscolaire, PACS, salaire des employés, tout en serrant la vis des dotations. Le citoyen exige toujours plus, pour l’emploi, les associations, les équipements, les services, mais rechigne devant l’effort fiscal et les hausses de tarifs. Dans une société de plus en plus individualiste, certains semblent même persuadés que l’intérêt général passe par la somme des intérêts particuliers. Etre élu c’est aussi apprendre à composer avec quelques fonctionnaires, fort heureusement très minoritaires, plus enclins à se soucier des droits que leur confère leur statut privilégié, qu’à se préoccuper de leurs devoirs et obligation. Pas toujours facile quand on vient du privé. Enfin être élu, et notamment dans une grande communauté d’agglomération politisée comme la nôtre, c’est évoluer dans un environnement sans pitié où , pour certains barons locaux, formuler un désaccord c’est uniquement dans le dessein d’ambitions futures ou pour flatter son ego… Eugène Ionesco dans la pièce le Roi se meurt disait : « Tous des égoïstes, tous, tous. Ils ne pensent qu’à leur vie, qu’à leur peau. Pas à la mienne »…

On m’avait prévenu que la tâche serait rude, j’avais accepté l’idée que cet engagement puisse avoir des impacts sur ma carrière professionnelle ou sur ma vie de famille. Cela a été le cas, mais je ne tolérerai jamais que ma vie privée et celle de ma famille soient livrées aux commentaires médisants. Le constat peut paraître sévère, voire amer, peut-être est-ce pour toutes ces raisons qu’un maire sur deux envisage de renoncer en 2020. Je ne vous cache pas avoir été moi-même en proie au doute ces derniers mois, à me demander si tous ces sacrifices n’étaient pas cher payés au final…

Alors le job, ingrat ou exaltant ? En ces temps de frétillement, où les appétits d’écharpe s’aiguisent, je vais vous apporter un début de réponse, en toute humilité. Je serai candidat à ma succession en 2020. Je serai candidat car il nous reste plein de choses à réaliser à Etouvans. Ensemble. Mais aussi parce que je n’oublie pas cette passion de la chose publique qui m’anime et qui m’a poussé à m’engager en 2008, puis en 2014. Je n’oublie pas non plus la satisfaction ressentie chaque fois qu’un projet aboutit ou que nous améliorons le quotidien d’un administré. Et surtout je n’oublie pas les sourires, les encouragements, les mercis, et encore moins la richesse des échanges et les amitiés nées avec beaucoup d’entre vous« .