Parti Socialiste : « Le Grand Débat, on ne peut pas être juge et partie »

La Fédération du Doubs du Parti Socialiste communique sur le Grand Débat :

« La Crise des Gilets Jaunes aura eu, entre autres, comme mérite de faire prendre conscience au Président et aux élus LaRem que l’exercice solitaire du pouvoir a trouvé ses limites. Le « circulez, y a rien à voir », l’éviction des partis politiques, des syndicats, des associations, en bref de l’ensemble des corps intermédiaires indispensables pour faire vivre notre démocratie, est revenu comme un boomerang aux principaux intéressés. Le Président a voulu passé outre ces structures, il doit à présent faire face à des manifestations spontanées et sans représentants pour négocier.

Emmanuel Macron a donc décidé de lancer un « Grand Débat national » pour, semble t-il, être à l’écoute des Françaises et des Français. Mais attention : on donne la parole aux citoyens mais on cadre leurs interventions. On consentira à les écouter mais sur 4 thèmes uniquement ! Il serait sans doute embêtant que nos concitoyens parlent du pouvoir d’achat ou du rétablissement de l’ISF !

Dans notre Département, ce sont les députés LaRem, ceux-là même qui ont tout voté, ceux qui ont dit oui à toutes les mesures aujourd’hui dénoncées, qui organisent ce débat… sur 4 thèmes imposés… en limitant quelquefois à une heure top chrono le débat ! Nous émettons dès lors les plus grands doutes sur l’intérêt d’un tel débat et sur ce qu’il pourra en ressortir. De nombreuses mairies ont mis en place des cahiers de doléances où chacun a pu noter ses propres revendications, sans thème imposé. Pourquoi ne pas partir de ces cahiers ?

La démocratie est exigeante : elle demande du temps, des échanges, de la concertation ; nous en sommes très éloignés avec ce Grand Débat. Alors, s’il vous plaît, un peu de sérieux ! Evitons un énième coup de com’ ! Et si le Président et le gouvernement décidaient déjà le rétablissement de l’ISF afin de nous prouver sa volonté d’entendre et d’agir pour tous les Français et pas seulement pour les plus fortunés« .