Les salaires moyens en France : 2 647 € par mois dans le Doubs

(photo d'illustration)

L’INSEE vient de publier les chiffres des salaires de 2015 en France. Le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé y compris les entreprises publiques s’élève à 19,50 €, contre 19,20 € en 2014. En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé perçoivent en moyenne 35 979 € brut en 2015, soit un salaire brut mensuel moyen de 2 998 €. Dans le Doubs, le salaire brut moyen annuel est de 31 770 €, soit 2 647 € par mois sur 12 mois (EQTP, tous postes temps plein et temps partiels). Les disparités de salaires s’expliquent non seulement par les caractéristiques des salariés (catégorie socioprofessionnelle, sexe et âge), mais aussi par celles des entreprises qui les emploient (activité économique, taille de l’établissement et région d’implantation).

Une rémunération très dépendante de la catégorie socioprofessionnelle, de l’âge et du sexe du salarié

En 2015, dans le secteur privé, y compris les entreprises publiques, le salaire brut en équivalent temps plein (EQTP) des femmes est inférieur de 18% à celui des hommes avec 31 908 € contre 38 864 €, par an en moyenne. Cet écart provient en partie des différences de catégorie socioprofessionnelle : par exemple, près de 19% des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d’entreprises alors que cette proportion est inférieure à 14% pour les femmes. À l’inverse, seuls 19% des postes occupés par des hommes sont des postes d’employés contre 53% des postes occupés par des femmes. Le salaire varie également en fonction de l’âge du salarié : tous secteurs d’activité confondus, en 2015, un salarié de plus de 50 ans du secteur privé perçoit un salaire brut annuel moyen en EQTP de 42 742 €, contre 22 895 € pour un salarié de 25 ans ou moins.

Les salaires varient selon l’activité et la taille de l’établissement

Les secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement, les activités financières et d’assurance ainsi que l’édition, l’audiovisuel et la diffusion. Dans ces secteurs d’activité, les emplois sont plus qualifiés : la part de cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires y est deux fois plus importante que dans l’ensemble des emplois du secteur privé avec 63% à 78% contre 35%. Le salaire horaire brut moyen y dépasse 29 €, soit près d’une fois et demie le salaire horaire moyen tous secteurs confondus. À l’opposé, dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement et la restauration, les services administratifs et de soutien et les autres activités de service, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15,4 €. Dans ces secteurs, la proportion de cadres et de chefs d’entreprises n’atteint pas 10%, contre 17% en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé, et celle des employés et ouvriers y dépasse 70%, plus de 87% dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien et celui de l’hébergement et de la restauration, contre 65% en moyenne. Outre ces disparités sectorielles, la rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement : en moyenne de 16,2 € dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 18,2 € dans celles de 10 à 49 salariés et 26,7 € dans les entreprises de 500 salariés ou plus.

Le salaire brut moyen diffère selon la région d’implantation de l’établissement

Les différences de rémunération entre l’Île-de-France et la province sont également très marquées notamment parce que l’Île-de-France concentre davantage de sièges sociaux, de grandes entreprises et d’activités de services que les autres régions. En 2015, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé s’élève à 24,8 € contre 17,6 € en province. Derrière l’Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (18,7 €) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,2 €) offrent les rémunérations les plus élevées, en raison d’une plus forte proportion de salariés qualifiés que dans les autres régions. À l’opposé, en Corse (16,2 €) et en Bretagne (16,8 €), les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine.

Une dispersion des salaires plus marquée pour les hommes et pour les cadres

En 2015, dans le secteur privé, les 10% de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 19 050 €. À l’autre extrémité de l’éventail des salaires, les 10% les mieux rémunérés gagnent plus de 59 210 € par an. La moitié des salariés du secteur privé perçoit un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 28 500 € (30 210 € pour les hommes et 26 220 € pour les femmes). Les salaires bruts en EQTP des femmes sont moins dispersés que ceux des hommes : le rapport interdécile, rapport entre le 9ᵉ décile (D9) et le 1ᵉʳ décile (D1) est de 2,8 pour les femmes contre 3,3 pour les hommes. Tous secteurs d’activité confondus, les salaires des cadres sont les plus dispersés : le rapport interdécile des salaires annuels bruts en EQTP de cette catégorie socioprofessionnelle est de 3,0, tandis qu’il est inférieur ou égal à 2,3 pour les autres catégories.

Un quart des postes sont à temps partiel et ceux-ci sont surtout occupés par des femmes

Les postes à temps partiel représentent plus de 25% de l’ensemble des postes occupés dans l’année dans le secteur privé, mais 15% du volume d’heures total et 13% de la masse salariale brute. Les postes à temps partiel sont surtout occupés par des employés avec 46% d’entre eux, bien plus que par les cadres (14%). Les salariés à temps partiel perçoivent en moyenne 16,9 € par heure travaillée contre 19,9 € pour les salariés à temps complet . La structure des emplois occupés à temps complet ou à temps partiel explique notamment cet écart.

(texte INSEE)