Epidémie de grippe : situation au 15 mars 2018, activité épidémique

(visuel d'illustration)

Les médecins Sentinelles surveillent le nombre de cas de syndromes grippaux vus en consultation, définis par une fièvre supérieure à 39°C, d’apparition brutale, accompagnée de myalgies et de signes respiratoires. En France métropolitaine, la semaine dernière (S10), le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 145 cas pour 100 000 habitants, soit 95 000 nouveaux cas. Durant ces 13 semaines d’épidémie de grippe, 2 220 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. Ce taux d’incidence poursuit sa lente diminution depuis maintenant dix semaines.

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en Hauts-de-France avec 233 cas pour 100 000 habitants, Grand Est avec 232, Normandie avec 219. En Bourgogne-Franche-Comté, le taux était de 60.

Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 41 ans (6 mois à 98 ans), les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 1%.

Les données Sentinelles sont intégrées dorénavant à un outil de détection des épidémies de grippe développé par Santé publique France couplant des informations issues de soins primaires et d’urgences hospitalières. Pour la semaine dernière (S10), les conclusions du bulletin de Santé publique France sont : persistance de l’épidémie de grippe en France métropolitaine, à l’exception de la Corse qui est en phase post-épidémique, poursuite de la diminution des indicateurs de l’activité grippale. Efficacité vaccinale : selon les premières données collectées par les médecins Sentinelles, l’efficacité du vaccin antigrippal est estimée à 54% chez les personnes de 65 ans et plus contre tous les virus grippaux. L’efficacité vaccinale a été estimée à 51% chez les personnes de moins de 65 ans ayant des facteurs de risque de complications.