Les habitants de Bourgogne-Franche-Comté plébiscitent la formation professionnelle

(photo d'illustration)

En cas de menace sur leur emploi, 75% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté seraient prêts à changer de métier, 81% à suivre une formation, selon une étude réalisé par l’Ipsos pour l’Afpa.

Conscients de la mutation profonde que connaît le monde professionnel, les Français sont prêts à se prendre en main pour y faire face, révèle une grande étude Afpa-Ipsos (étude réalisée du 26 octobre au 2 novembre 2017 auprès d’un échantillon de 3003 individus âgés de 18 à 65 ans, 2307 d’entre eux ont un statut d’actifs (salariés à plein temps, salariés à temps partiel, travailleurs à leur compte ou personnes ne travaillant pas actuellement mais en recherche d’emploi), l’échantillon a été redressé sur les variables : sexe, âge, 13 régions administratives). Qu’ils considèrent cette évolution comme une menace ou une opportunité, ils comptent avant tout sur eux-mêmes pour s’y préparer : 80% des actifs sont prêts à changer d’entreprise, 75% à changer de métier. La piste qui leur semble la plus sûre : la formation professionnelle pour se préparer à un nouveau métier. Une solution que les habitants de Bourgogne-Franche-Comté plébiscitent à 81%.

La mutation : un constat partagé, des interprétations divergentes

Un point de consensus émerge massivement : le monde professionnel connaît aujourd’hui une transformation sans précédent dans l’histoire. 92% des actifs de Bourgogne-Franche-Comté sont d’accord, dont 45% tout à fait d’accord. Les avis divergent lorsqu’il s’agit de savoir si cette évolution constitue une menace ou une opportunité : 39% des sondés ne se prononcent pas, 38% se sentent menacés et 23% estiment se trouver face à une opportunité.

Au niveau national, ceux considérant le plus cette évolution comme une menace sont les actifs de 55 ans et plus, les demandeurs d’emploi (39%), et les habitants d’agglomérations de moins de 20 000 habitants. A contrario, les 25-34 ans, les plus diplômés et les habitants de la région Ile-de-France sont plus nombreux à voir ces changements comme une opportunité. Les plus optimistes ? Les actifs travaillant à leur compte (34%) et les CSP + (30%). S’il est un point, en revanche, sur lequel les actifs sondés nationaux se retrouvent, c’est lorsqu’on leur demande s’ils estiment que leur entreprise est bien préparée pour faire face à ces mutations : ils ne sont que 31%, toutes catégories confondues, à répondre positivement. En Bourgogne-Franche-Comté, 31% estiment que leur entreprise n’est pas prête et 30% ne savent pas répondre à la question.

« La formation professionnelle, meilleur moyen de se préparer aux mutations« , selon l’Afpa

Autre enseignement : le taux des actifs de la région Bourgogne-Franche-Comté se sentant suffisamment armés professionnellement face à ces mutations est 26%. 30% répondent par la négative. 34% ne savent pas.

Mais optimistes ou non, ils souhaitent, comme l’ensemble des Français se prendre en main pour faire face à ces changements : 84% se déclarent prêts, si leur emploi était menacé, à changer d’entreprise. Moins d’une personne sur deux pourrait changer de région (42%), un chiffre inférieur à la moyenne nationale (45%). Si leur emploi était menacé 71% des actifs seraient prêts à changer de métier et 81% à suivre une formation pour se préparer à un nouveau métier ou de nouvelles fonctions. Et ils sont 75%, à considérer qu’elle les aidera, tout au long de leur vie, à sécuriser leur parcours, plus que les diplômes obtenus en formation initiale (12%).

Alors, à l’aube d’une réforme majeure, comment aimeraient-ils voir cette formation professionnelle évoluer ? Aujourd’hui, ils jugent l’information plus accessible (49%) que claire (40%). Dans le futur, ils aimeraient bénéficier d’un système souple prenant en compte toutes les situations professionnelles (chômage, changement de métier, évolution…) pour 18% d’entre eux et pouvoir se former pendant leur temps de travail (16%).

« La majorité des actifs de la région font un constat clair : la formation professionnelle est la meilleure solution pour sécuriser leur avenir professionnel. Elle est le meilleur antidote contre le chômage, elle accompagne les projets personnels et les projets de développement des entreprises. Les besoins en compétences évoluent rapidement, la digitalisation des métiers en est un exemple flagrant. Notre mission à l’Afpa est d’accompagner et de former les actifs, demandeurs d’emploi et salariés, tout au long de leur carrière pour qu’ils puissent faire face à ces évolutions et s’insérer durablement dans l’emploi. Nous axons en priorité notre offre de formation sur les métiers qui recrutent en les rendant accessibles à tous », précise Pierre Cambon, Directeur Régional Afpa Bourgogne-Franche-Comté.