Frédéric Barbier : « peut-on fustiger la précarité et approuver les contrats aidés ? »

(photo Facebook Frédéric Barbier)

Frédéric Barbier, Député (LREM) de la 4ème circonscription du Doubs, s’exprime sur le débat national concernant les contrats aidés :

« Peut-on fustiger la précarité et dans un même temps approuver les contrats aidés ? Je constate simplement que ceux qui les ont combattus à une période sont aujourd’hui leurs plus grands défenseurs. S’il est indéniable que les contrats aidés permettent de rendre service à des structures et mettre sur le Chemin de l’emploi ceux qui s’en sont éloignés ou de jeunes sans expérience professionnelle, il n’en demeure pas moins que ce n’est pas une solution d’avenir. Nous sommes dans le « reculer pour mieux sauter ». En effet, les études montrent que dans le secteur non-marchand, environ 74% des personnes ayant bénéficié de ce type d’emploi se retrouvent au chômage à l’issue de leur contrat et qui plus est sans avoir pu bénéficier d’une réelle formation, notamment sur des métiers en tension qui nécessitent de la main d’œuvre.

Certes, ils acquièrent des compétences mais sur des professions où ils ne pourront être embauchés. Les emplois aidés n’ont donc pas vocation à les sortir de la spirale de la précarité. C’est pourquoi, je pense qu’il faut trouver une réponse pérenne pour ces personnes et cela passe selon moi par un véritable plan de formation professionnelle et d’apprentissage que le gouvernement veut mettre en œuvre.

Une politique sans bons résultats n’est pas une bonne politique. En attendant, ces contrats ne sont pas supprimés, le gouvernement va créer 13 000 contrats aidés supplémentaires pour 2017 portant leur nombre à 293 000 contre 280 000 initialement prévus.

Ma position est claire, il ne faut pas de rupture, ces emplois doivent être préservés jusqu’à la mise en œuvre d’un système d’apprentissage performant, garantissant l’emploi pérenne« .