Etouvans veut se doter de la vidéo-protection

La commune d’Etouvans dans le Pays de Montbéliard, 850 habitants, a voté à lors du dernier Conseil municipal à 10 voix pour, 4 voix contre, la mise en place d’un système de vidéo-protection. Après plusieurs réunions de concertation avec la cellule dédiée de la Gendarmerie Nationale, des caméras qui permettent la lecture des plaques d’immatriculation seront positionnées aux entrées-sorties du village et à des endroits stratégiques.

« Aujourd’hui 83% des français sont favorables à la vidéo protection« , nous rapporte le Maire Nicolas Pacquot, « même si on observe ici et là quelques farouches opposants, au nom des libertés individuelles… mais quid de la liberté de nos administrés qui subissent les incivilités, dégradations et autres délits ? Quid de ce sentiment d’impunité antinomique avec la notion de justice ? Quid de l’impact sur nos budgets communaux du coût en dérive constante de ces méfaits ? Force est de constater que depuis quelques années les problématiques des villes se propagent vers nos communes rurales« .

Le système, d’un coût approximatif de 35 000 €, sera financé par une dotation de la CC3C (Communauté de Communes des 3 Cantons) ainsi qu’une subvention du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance. Une aide parlementaire de 10 000 € a également été sollicitée auprès du Sénateur-Maire Martial Bourquin, convaincu par l’efficacité de cet équipement largement déployé dans sa ville d’Audincourt.

« Il y a une incitation forte à s’équiper. On peut faire le choix de l’attentisme en constatant impuissants que les moyens de la gendarmerie et de la justice s’amenuisent année après année et que dans le même temps les dotations sont en baisse, rendant l’équilibre de nos budgets de fonctionnement de plus en plus périlleux. Nous faisons le choix du volontarisme, la seule réponse apportée par l’Etat aujourd’hui étant de contribuer au financement de ces systèmes de vidéosurveillance« , nous a également expliqué Nicolas Pacquot.

En effet, dans les communes équipées, les autorités ont largement recours à ce nouvel outil dans le cadre d’une enquête judiciaire ou pénale, avec non seulement un recul de la délinquance, mais aussi un taux d’élucidation en hausse. Les images sont consultables à l’aide de codes sécurisés pendant un mois exclusivement par les forces de l’ordre ou le maire, en sa qualité d’Officier de Police Judiciaire, chaque consultation étant tracée et le système sous contrôle de la CNIL.

« La vidéo-protection a avant tout un caractère dissuasif, en portant un coup au sentiment d’impunité pour certains« , ajoute le jeune maire, rappelant également que « seuls les espaces publics sont vidéo protégés, la loi interdit formellement de diriger une caméra sur un terrain privé, le portail ou la fenêtre d’une habitation individuelle« .

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