Frédéric Barbier, Député PS du Doubs : « Pourquoi je n’ai pas signé la motion de censure de la Loi Travail »

(photo Facebook Frédéric Barbier)

Frédéric Barbier, Député PS de la 4ème Circonscription du Doubs, est un de nos députés du Pays de Montbéliard, avec Marcel Bonnot, Député LR de la 3ème Circonscription du Doubs. Frédéric Barbier n’a pas signé la motion de censure cette semaine qui aurait pu être déposée contre le recours au 49.3 de la Loi Travail, maintenant adoptée. Seules deux signatures manquaient à celle du Parti Socialiste (notre info du 12/05/2016).

Frédéric Barbier s’en explique :

« Depuis plusieurs semaines déjà, je me suis exprimé sur mes profonds désaccords avec le texte de la Loi Travail qui, même modifié, ne recevait pas mon assentiment, car selon moi, il représente un recul social, il remet en cause l’universalité des droits des salariés, ouvre la porte aux externalisations.

J’en ai d’ailleurs référé au cabinet de la Ministre Myriam El Khomri lors d’un entretien le 27 avril dernier.  Comme de nombreux parlementaires, je me suis beaucoup investi pour proposer à ce projet des inflexions constructive. À la suite de multiples réflexions et consultations avec des représentants syndicaux, des chefs d’entreprise, j’ai déposé plusieurs amendements visant, entre autres, à définir des seuils d’intérim à ne pas dépasser et à mieux encadrer les externalisations pour sécuriser le parcours professionnel du salarié.

Je regrette donc d’autant plus l’utilisation du 49.3 qui met un terme au débat parlementaire, à la défense des amendements, et renforce une fracture.

Toutefois, je ne voterai pas la motion de censure déposée par la droite, car même si je désapprouve cette mesure autorisée par la constitution, me rallier à une droite qui voulait aller beaucoup plus loin dans les tricotages des droits des salariés, qui prône la suppression de l’ISF, la fin des 35h, la retraite à 65 ans, la diminution de milliers de postes de fonctionnaires fragilisant le service public…, m’est tout simplement inconcevable et m’apparaît d’aucune efficacité.

Je suis et reste un homme de gauche, défenseur d’une justice sociale, fidèle à mon engagement de travailler au service de l’intérêt général dans le respect de mes convictions et de mes valeurs ».