Un partenaire du FC Sochaux-Montbéliard estime le club « mort-vivant »

Après le coup de colère des clubs de supporters estimant le FC Sochaux-Montbéliard en danger (notre info du 18/01/2016), c’est au tour des partenaires de se rebeller et de crier haut et fort leur mécontentement, voire plutôt leur tristesse. L’un deux s’est exprimé dans les colonnes de l’Est Républicain, le partenaire répond à une invitation de M. Li, propriétaire du club :

« Je ne viendrai pas à votre invitation car le FCSM est un club « mort-vivant ». Le chant du cygne a sonné sans que personne ne s’en aperçoive. Le club va descendre en National pour y finir son histoire professionnelle, vieille de plus de 80 ans. Sportivement, ça n’est que justice car les joueurs de Sochaux ne sont pas des joueurs professionnels sur le terrain, seules leurs fiches de paie leur confèrent ce statut. M. Li ne m’intéresse pas, M. Li n’existe pas et, au fond, il n’a jamais existé. C’est lui le cygne qui nous chante la mort d’un club qui, pour ma part, m’a fait vibrer depuis la fin des années 70.

Mais je ne vibre plus depuis de nombreuses années. J’ai payé ma loge jusqu’à la fin de la saison, mais je vais vous retourner les places car ça me fait mal de venir à Bonal. Je n’ai plus rien à y faire, sauf à perdre mon temps et quelques illusions. Ce club est triste et moribond. Peugeot n’a plus voulu perfuser le malade qu’est devenu le FCSM depuis des années et vous, M. Li, par votre distance, par votre méconnaissance, par votre ignorance et votre insouciance, vous aurez tué le club. Le professionnalisme à Sochaux vit ses derniers matchs et c’est bien triste, mais c’est comme ça. Au fond, c’est pour toutes les personnes qui travaillent au club et qui se sont passionnées pour lui que c’est le plus difficile. Pour le reste, ça n’est que du sport et il y a bien plus grave dans la vie. Adieu Sochaux, l’histoire fut belle mais l’histoire se termine.

Merci de ne plus m’écrire. Je consulterai l’avis de décès en fin de saison et viendrai me recueillir une dernière fois pour l’enterrement sportif final. Un dernier conseil au coach : « Lâchez prise, il n’y a plus rien à faire. Le malade est incurable, en phase terminale, il faut seulement l’accompagner dans ses derniers instants pour rendre sa souffrance plus douce. La mort du club est imminente, inéluctable… ».