La publication ce lundi du rapport du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), filiale de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), classe la viande transformée, comme la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme » et la viande rouge « probablement cancérogène ».
Qu’en-est-il pour notre célèbre Saucisse de Montbéliard ? « Il y a bien d’autres choses qui empoissonnent les gens aujourd’hui », s’est indigné Gérard Parisot, l’un des organisateurs de la Fête de la Saucisse de Saint-Hippolyte auprès de France Bleu Belfort-Montbéliard, en poursuivant : « C’est quand même une fabrication artisanale, qui respecte les règles d’un label, je ne vois pas pourquoi d’un seul coup elle empoisonnerait les gens. Il ne faut pas confondre nos saucisses artisanales avec lesquelles il y a moins de danger qu’avec les saucisses industrielles fabriquées en Chine et dont on ne sait pas ce qu’il y a dedans ».
Le Président de l’Interprofession porcine de Franche-Comté, Joël Pourchet, s’est également exprimé dans l’Est Républicain : « Je ne suis pas chercheur, mais j’aimerais bien savoir d’où ils les sortent, leurs statistiques ! C’est du grand n’importe quoi. On veut faire de nous des immortels ? En plus nos saucisses, elles se mangent chaudes, elles cuisent dans l’eau bouillante. Je ne vois pas ce qui peut être cancérogène. Et puis c’est comme tout, ce sont les excès, les abus qui amènent des problèmes de santé. Si on mange un kilo de saucisse par jour, c’est sûr qu’on ne va pas bien loin… ».
Pascal Rosalès, boucher-charcutier dans le Pays de Montbéliard, et Président de la Vénérable Confrérie des Compagnons du Boitchu s’est exprimé dans l’Est républicain : « Depuis l’annonce, les clients ne parlent que de ça. Dès le saut du lit, ça m’a fichu d’une colère noire. Vous voulez mon sentiment ? Que des conneries tout ça. On voudrait tuer la filière paysanne qu’on ne s’y prendrait pas mieux. Bon sang, comme pour le vin ou le sucre, c’est l’abus qui tue, pas une rondelle de saucisse de temps à autre ». Il invite d’ailleurs l’OMS à venir à Montbéliard pour goûter la véritable saucisse qui ne tue pas.
