Frédéric Barbier : « vers la fin des contrats aidés »

Frédéric Barbier, Député de la 4ème Circonscription du Doubs (photo Facebook "Frédéric Barbier")

Frédéric Barbier, Député de la 4ème circonscription du Doubs, s’exprime sur la fin des contrats aidés :

« La fin programmée des contrats aidés fait couler beaucoup d’encre. Plébiscité depuis les années 90 par les différents gouvernements, afin de dégonfler les statistiques du chômage, ce contrat en trompe l’œil ne peut être, selon moi, envisagé comme une solution d’avenir, même s’il est vrai que cela rend des services à bien des structures. J’ai cependant du mal de comprendre que ceux qui le fustigeaient hier au nom de la lutte contre la précarité puissent aujourd’hui le défendre avec ardeur.

Pointé par la cour des comptes et le gouvernement pour son coût et son manque d’efficacité, ce dispositif est tout de même maintenu dans des secteurs en tension comme les maisons de retraite, ce qui est une bonne chose. Mais, ce qui me fait réagir, ce sont les 74% de salariés dans le secteur non-marchand, qui à l’issue de leur contrat, se retrouvent au chômage sans avoir pu acquérir les compétences nécessaires à un retour rapide à l’emploi. On ne peut donc se satisfaire de ces contrats cache-misère et j’approuve l’ambition du gouvernement de réformer la formation professionnelle pour enfin donner à ces personnes les clés d’un emploi pérenne. Toutefois force est de constater que cette transition peut s’avérer pour le moins brutale. En effet, j’ai, à plusieurs reprises, été alerté par des habitants de ma circonscription, bénéficiant actuellement d’un contrat aidé, et qui vont se retrouver du jour au lendemain privés de cet emploi.

C’est pourquoi, j’ai interrogé Madame la Ministre du Travail sur les mesures mises en place par le Gouvernement pour accompagner ces personnes vers une formation ou un emploi pérenne, dès le lendemain de leur sortie du dispositif. J’ai également interpellé Monsieur le Préfet du Doubs qui m’a garanti que chacune de ces personnes concernées se verrait proposer par pôle emploi une formation qualifiante ou un emploi, dans les 3 mois suivants leur fin de contrat. J’y veillerai personnellement afin qu’elles ne soient pas laissées-pour-compte« .