Travaux de rénovation à l’Eglise Saint-Maimboeuf de Montbéliard

L’Eglise Saint-Maimboeuf de Montbéliard dont la construction remonte à 1850 fait l’objet de travaux de rénovation au niveau des anciennes écuries. Le bâtiment étant la propriété de la Ville de Montbéliard, c’est donc la collectivité qui en assure l’entretien. Les travaux concernent les portes et le toit-terrasse des anciennes écuries qui, aujourd’hui, servent de stockage pour des associations mais aussi des particuliers. Ces travaux relèvent de l’entretien du patrimoine immobilier de la Ville et s’inscrivent dans un schéma global qui permettra, à terme, de revaloriser celui-ci.

Il est bien difficile de savoir à quand remonte la fabrication des portes précédentes, on l’estime à une cinquantaine d’années. Ce qui est sûr c’est que l’utilisation de matériaux disparates, provenant souvent de récupérations (restes de parquet, simples panneaux de bois, planches de sapin…) n’était pas pour offrir une vision des plus esthétique de l’endroit et qu’elles étaient en très mauvais état. Le risque d’un accident ne pouvant être écarté, la Ville a décidé de changer les neuf portes et a confié les travaux aux menuisiers municipaux.

Les portes ont été fabriquées sur mesure et ce pour deux raisons. La première leur taille puisqu’elles mesurent 2.32 m de large pour un peu plus de 5 mètres de haut, la seconde du fait du classement de l’Eglise Saint-Maimboeuf à l’inventaire des Monuments historiques. Les menuisiers ont donc travaillé en collaboration avec les services de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) pour s’approcher au plus près de ce qui se faisait à l’époque de la construction de l’édifice. Essence de bois, ferrures, couleur, les menuisiers se sont documentés et ont échangé avec la DRAC pour finalement porter leur choix sur le sapin du Haut-Doubs, plus résistant que celui de la vallée, des ferrures en acier forgé et un gris pour la couleur de finition.

Au total, il aura fallu près de cinq mois aux menuisiers pour fabriquer les neuf portes constituées de deux ventaux et d’une imposte voûtée dotée de volets. Le montant de la facture s’élève à 49 500 € TTC à laquelle il convient d’ajouter les 6 000 € TTC pour les ferrures réalisées par un artisan d’art alsacien. Soit un coût hors pose de 6 160 € par porte. La pose s’échelonnera sur une vingtaine de jours et nécessitera quelques petits travaux de maçonnerie pour fixer les ferrures et ajuster les seuils. La découpe de l’imposte se fera sur place. La dernière étape consistera à donner une seconde couche de lasure, la première ayant été passée en atelier.

Refaire les portes sans reprendre le toit-terrasse et éliminer les nombreuses infiltrations qui ont contribué pour une bonne part à la dégradation des portes aurait été une erreur. En parallèle de ce chantier, la Ville a donc confié à une entreprise, en l’occurrence l’entreprise Clair et Net basée à Brognard, la reprise de l’étanchéité de la terrasse surplombant les écuries. L’asphalte qui servait d’étancheur a été conservée. Elle a été chauffée pour être remise en place et pour éliminer les nombreuses fissures par lesquelles l’eau s’infiltrait. Puis elle a été (ou sera) recouverte d’une seconde étanchéité réalisée à l’aide de rouleaux bitumineux. Une couche de gravillons viendra couvrir le tout comme c’était le cas à l’origine. Le montant des travaux s’élève à 33 000 € TTC.

Une délégation d’architectes a inspecté récemment l’édifice pour évaluer les travaux à réaliser ces prochaines années. Le résultat de leurs investigations sera connu fin septembre 2017.